lunes, 15 de octubre de 2012

«La chirurgie de l’avenir, de la science fiction».


Thérapie pour les troubles cardiaques
• Cuba se trouve désormais parmi les rares pays capables de réaliser des greffes de cellules du cœur.


PAR MARELYS VALENCIA, de « Granma international » La Havane. Cuba.

«La chirurgie de l’avenir, de la science fiction». Tels étaient les titres des médias internationaux quand ils abordaient les recherches sur la possibilité de greffer des cellules sur le cœur. Une technique «de demain» allait entrer dans les mœurs. La nouvelle nous arrivait de France en juin 2000. Il y a moins d’un mois que Cuba a rejoint les rares pays capables d’appliquer cette technique thérapeutique de pointe.

Aux yeux de nombreux scientifiques, c’est la thérapie idéale. Les cellules souches ou stem cells, des cellules indifférenciées capables de se diviser de manière illimitée, peuvent être implantées dans n’importe quel organe afin de favoriser la restauration des tissus endommagés. Ce type de cellules se trouvent dans le fœtus et les zygotes, dans divers organes du corps humain, dans les tissus musculaires, dans le cerveau et, – ce qui est nouveau – selon des recherches très récentes, elles se trouveraient aussi dans le cœur.



Celula madre extraida de Medula osea
Les recherches sont encore en cours. Des scientifiques estiment que le cœur est doté d’une certaine capacité de régénération et qu’il existe un type de cellules, qu’on ne trouverait que dans cet organe, dont le rôle consiste à garantir ce potentiel de prolifération. Or, cela reste pour le moment une théorie sans effet sur le plan thérapeutique. Par contre, la greffe de cellules souches, notamment de celles provenant de la moelle osseuse et de la musculature lisse, est devenue, depuis quatre ans maintenant, une réalité thérapeutique, même si ses résultats sont encore en cours d’évaluation puisqu’on ne compte pour le moment que 150 interventions de ce type dans le monde entier.

L’INTERVENTION

Le but étant d’améliorer la circulation du sang à travers les artères, généralement affectées par un infarctus, une équipe de chirurgiens ouvre le thorax du patient. C’est en profitant de cet acte chirurgical indispensable que la greffe de cellules souches va avoir lieu. Après avoir atteint le cœur, on soulève légèrement cet organe pour permettre au chef de l’équipe d’injecter de petites doses de cellules souches dans la partie affectée du muscle cardiaque – sa couleur blanchâtre ou jaunâtre la distingue des tissus non touchés. Le cœur du patient reçoit ainsi de 20 à 25 piqûres d’un demi-centimètre cube chacune, c'est-à-dire 200 milliards de cellules en tout.

L’intervention ayant commencé tôt le matin, c’est vers midi que l’équipe de chirurgiens termine son travail. Tout s’est bien passé mais, en vertu du protocole thérapeutique établi par l’Association internationale d’aide biologique du cœur, il faudra attendre trois mois pour savoir si le but de l’intervention a été atteint.



El Dr. Varella, Premio Nobel tiene toda la razon al
simplificar sus criterios de la situacion actual en las
investigaciones en el mundo.
À Cuba, les deux premières interventions de ce type ont eu lieu récemment, fin février et pendant la deuxième semaine de mars, sur trois patients ayant subi des infarctus sévères du myocarde. La première a été réalisée sur le cœur arrêté, le patient étant branché à une machine qui assure la circulation et l’oxygénation du sang à la place du muscle cardiaque. Mais pour les deuxième et troisième interventions, l’équipe de chirurgiens a préféré travailler sur le cœur «en marche».

Les noms de ces trois patients se trouvent actuellement sur les registres de l’Association internationale d’aide biologique cardiaque et Cuba est maintenant un des quatre pays de l’hémisphère occidental qui utilisent déjà les cellules souches pour traiter une affection du coeur. Les trois autres sont les États-Unis, l’Argentine et le Brésil.

Dr. Hidalgo realiza Primer
Transplante de Stem Cell
Havana. Cuba /2004
Le docteur José Hidalgo, spécialiste de second degré en chirurgie cardio-vasculaire, dirige l’équipe médicale de l’Institut de cardiologie et de chirurgie cardio-vasculaire qui a réalisé ces trois interventions. Cet homme de 44 ans a passé la moitié de sa vie dans les blocs opératoires, les salles de consultations, les salons de conférences et la réalisation de recherches. C’est également le seul Cubain membre de l’Association internationale d’aide biologique cardiaque, au sein de laquelle il a été admis après avoir étudié la technique qui nous occupe dans des institutions qui l’ont développée: les hôpitaux Broussais et Georges Pompidou, à Paris, et le laboratoire du professeur Carpentier, également dans la capitale française. Il a travaillé, depuis le début, avec un autre scientifique de renom, le professeur Chachques, professeur et responsable de recherches à l’université de Paris "Pierre-et-Marie-Curie".

À propos de ces institutions, il nous dit que son équipe échange avec elles «beaucoup d’information sur les patients que nous avons opérés ici et sur les cas qu’elles choisissent dans l’ensemble de l’Union européenne. Ces échanges concernent aussi la spécialiste espagnole Rendal, qui travaille en Galice, une biologiste prestigieuse; le docteur Prosper, également en Espagne; ainsi que le professeur Trainini, pionnier de l’application de cette technique en Argentine.»

DES CELLULES «SANS PERSONNALITÉ»


Celulas extraides de medula osea tipo CD 34+
se emplean para formar difentes tejidos
Le docteur Hidalgo aime bien recourir aux images quand il s’agit de rendre sa science compréhensible. Quand il fait allusion aux stem cells, au lieu de parler de «cellules indifférenciées», il les identifie comme des cellules sans «personnalité». C’est pour cela que les 200 milliards de cellules de ce type provenant de moelle osseuse qui ont été injectés dans le cœur des trois patients récemment opérés à La Havane doivent se transformer pour adopter les caractéristiques, ou la «personnalité», de celles qui conforment les tissus cardiaques, notamment leur capacité de se contracter.

 «Dans un premier temps, nous avons décidé d’utiliser ce procédé seulement dans les cas des patients pour lesquels une intervention chirurgicale s’impose parce qu’ils sont atteint d’une cardiopathie ischémique. C’est en profitant de la réalisation de cet acte chirurgical indispensable que nous essayons d’aider le cœur affecté en réalisant la greffe de cellules souches. L’acte chirurgical est le moyen le plus utilisé et le plus sûr dans la mesure où nous injectons ces cellules directement dans le myocarde. D’autres spécialistes les injectent en passant par les artères coronaires.»

Il met l’accent sur le délai à observer pour constater l’amélioration de l’état du patient. «Premièrement, les greffons doivent se régénérer. Ensuite, ils doivent être capables d’adopter l’activité électromécanique du cœur.


Celulas iPS  Adultas ( reprogramadas)
con funcion "polivalente". Al momento
de esta entrevista (2004) no existia este
avance invstigativo pero la ciencia
avanza sin dudas.
»Ce que nous faisons à Cuba représente le début d’un vaste projet de recherche, qui s’étendra probablement à d’autres centres de chirurgie cardio-vasculaire. Nous avons la possibilité de réaliser un nombre important d’interventions de ce type pour contribuer, en assurant le suivi des résultats, à déterminer quelle est la stratégie la plus efficace pour ce type de patients. A Cuba, nous avons commencé par un groupe de patients pour lesquels l’acte chirurgical est indispensable. Il y en a pourtant d’autres qui n’ont aucune option chirurgicale et cela pourrait être leur espoir».

Au niveau international, les équipes qui ont réalisé ce type d’intervention suivent 10 ou 15 patients chacune et elles ont pu constater une amélioration de la contractilité du coeur, au bout de trois mois. Le nombre de patients par centres et par régions reste cependant réduit.

Galardonados con el NOBEL 2012.
Lo que si estabamos seguros es que
el premio Nobel de medicna seria
para las investigaciones con
Celulas Madre. Ellos representan a
todos los que creimos en esto.
Grâce à la communication existant entre les institutions qui en font partie dans l’ensemble du territoire national, le système cubain de santé dispose des outils nécessaires et des conditions idéales pour appliquer ce type de procédé thérapeutique. «Cette thérapie fondée sur l’utilisation des cellules souches hématologiques n’est pas du tout un procédé inconnu pour notre Institut d’hématologie dans le traitement d’autres type d’affections. En réalité, on n’a fait qu’adopter cette technique et l’adapter aux maladies cardio-vasculaires».

Au niveau mondial, on n’utilise pas seulement les cellules souches provenant de la moelle osseuse. On utilise aussi les myoblastes, qui proviennent de la fibre musculaire squelettique. Ce sont des cellules que l’on cultive pendant un certain temps. Elles se transforment ultérieurement en millions de myoblastes qu’il est possible d’injecter aux patients, ajoute le docteur José Hidalgo.
Des cellules provenant du cordon ombilical ont été utilisées aussi mais il y a certaines contre-indications, même s’il n’a pas encore été possible d’aboutir aux conclusions définitives. Premièrement, l’utilisation de cellules provenant d’un organisme autre que celui du patient provoque un phénomène de rejet et il faut donc avoir recours aux drogues qui atténuent cette réaction de l’organisme. En plus, il a aussi une question d’éthique puisque de nombreux gouvernements et institutions sont opposés à l’utilisation d’embryons dans la pratique de la thérapie cellulaire, comme dans le cas du clonage.

1 comentario:

  1. Esta fue una entrevista realizada al Dr. Hidalgo en el año 2004 y publicada por el Periodico oficial del Gobierno Cubano y traducuda a multiples idiomas.
    La periodista Marelys Valencia fue quien realizo esta entrevista.

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